Je me souviens en 1974 de l'inquiétude de Simone le Moigne face à la pollution que subissait notre terre . Pour elle, le rendement effréné accentuait la vitesse de destruction. Elle imaginait que tôt ou tard nous serions dans l'obligation de changer de planète, aussi avait-elle peint la petite gouache que voici :
La terre polluée
Photo : Tanguy Le Bris N°102 - Gs/P, 1974, 30x40 (C) ADAGP Paris 2019
Le 26 JUIN 1974, Simone Le Moigne habite encore St-Brieuc, rue Zénaïde Fleuriot, elle compose sur le même thème le poème :
FREIN OU FIN
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C'est bien beau la vitesse Pour nos chers grands savants
Oui d'accord on progresse Certes il serait bien temps
Mettons y quelques freins Si capables ils sont
Ou il ne restera rien ! De faire halte aux pollutions !
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Jetons vite un regard Oui pensons-y souvent
Ou il sera trop tard. Pour que vivent nos enfants
Si on ne le fait pas Si on ne peut le faire
Le frein seul serrera Vite faisons marche arrière.
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Pensons aux bons vieux puits Oui cette eau pour certains
Où sont-ils aujourd'hui ? Vaut largement le vin,
Ah ! nos belles fontaines Conservons la mieux,
Où est cette eau qu'on aime ? C'est un bien précieux.
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Pensons aussi aux arbres Ah ce cher oxygène !
Humain, c'est mieux que marbre Veillons sur lui quand même !
Plantons-en, soyons prompts A quoi bon tant produire
Remplaçons ceux qui tombent. Si ça nous fait mourir ?
(C)adagp Paris 2021
Et voilà ! nous sommes en pleine actualité ! peut-être nous poussera-t-il des ailes à la fin de notre siècle pour changer de planète comme l'avait imaginé Simone Le Moigne :-) ?